Être tendu, être stressé, voire angoissé avant de prendre la parole en public est normal, même quand, comme moi, on en a fait son métier depuis 25 ans. Il suffit qu’il y ait un enjeu habituel, un auditoire nouveau ou impressionnant pour que l’inquiétude s’installe. Tenter de rejeter cette tension, c’est comme lorsque l’on n’arrive pas à dormir. Plus on lutte, moins on y parvient. Alors comment faire ? Voici les solutions que je pratique (et que vous retrouverez dans la formation, « Prendre la Parole en Public avec Assurance, Pertinence et Adaptabilité » de façon très pratique).
Accepter
Le stress est une sensation normale ! Il ne sert à rien de se l’interdire. L’accepter est un premier pas. Ce stress est le signe que face à une situation inhabituelle, une situation déstabilisante ou inquiétante, notre corps mobilise toute son énergie pour affronter l’épreuve qui se profile devant nous. Car en l’occurrence, il s’agit d’un stress positif. Celui qui anime les sportifs de haut niveau avant une épreuve importante, celui qui peut nous étreindre avant un examen, celui qui permettait à nos ancêtres les Chasseurs-cueilleurs d’échapper à un danger. Bien sûr, il peut être handicapant, mais il a d’abord et avant tout pour fonction de nous aider à être au top de nos capacités. Nous ne pouvons donc pas l’éliminer. Acceptons-le.
Identifier.
Accepter le stress ne signifie pas pour autant le laisser prendre le contrôle de la situation. Il est donc indispensable d’identifier les signes extérieurs qui risquent de parasiter, de handicaper notre intervention, qu’il s’agisse de tremblements des mains, qu’il s’agisse d’incapacité à calmer nos pieds, de bégaiements, d’un débit de paroles trop rapide, ou de toute autre manifestation de la tension interne que nous éprouvons. Ces signaux doivent être identifiés… et maîtrisés. Et il existe des solutions.
Répéter.
Les acteurs le font, les chanteurs le font, les sportifs le font. Pourquoi pourrions-nous nous en passer ? Vous devez prendre la parole ? Répétez votre intervention. Cela vous permettra de « l’avoir bien en bouche ». Cela permettra de la connaître sur le bout des doigts (sans avoir à la savoir par cœur). Cela permettra d’en détecter les passages difficiles, et cetera. Répétez, répétez, répétez encore, jusqu’à saturation. Quand vous l’aurez faites trois fois avec fluidité, c’est que vous êtes enfin prêt. Dans l’idéal répétez devant un auditoire bienveillant mais exigeant qui vous aidera à vous améliorer.
Visualiser, anticiper.
N’hésitez pas à faire une reconnaissance des lieux, cela permettra de vous projeter en action et d’anticiper les éventuels problèmes techniques. Puis prenez le temps de visualiser votre intervention réussie. Fermez les yeux et imaginez ce qui se passera si tout se passe bien. Vous projetterez dans la réussite, vous vous projetterez dans le succès.
S’il doit y avoir un jeu de questions-réponses, réfléchissez à ce que vous répondrez à chaque objection. Vous ne devez pas être surpris par une question. Anticipez-les.
Respirer.
Ça y est, le jour J est arrivé, cela va être à vous dans quelques minutes. Profitez de ces derniers instants pour respirer. Faites-le en gonflant votre ventre, puis en expirant lentement et profondément. Si la situation le permet, isolez vous et fermez les yeux.
La respiration abdominale est un excellent moyen de retrouver un peu de calme, de faire baisser un peu la pression.
Les premières minutes de votre intervention sont cruciales, elles donnent le ton. Elles doivent convaincre votre auditoire qu’il va se passer quelque chose d’intéressant. Elles vous permettent d’évacuer enfin ce stress qui si Tout se passe bien. Vous devez les préparer avec soin.
Se donner le droit à l’erreur.
Quoi que vous fassiez, quelle que soit la façon dont vous vous serez préparé, il pourra vous arriver de trébucher, de chercher vos mots, de ne plus savoir où vous en êtes. Ça n’est pas grave ! Cela peut arriver sans que cela mette en votre intervention danger. Ce qui compte, c’est de vous donner le droit à l’erreur et de reprendre le fil de votre prise de parole sans paniquer. Faire une erreur n’aura qu’une conséquence : faire de vous un être humain normal aux yeux de votre auditoire.
Si vous souhaitez en savoir plus sur la formation, prendre la parole en public avec assurance, pertinence et adaptabilité, n’hésitez pas à cliquer sur ce lien pour en voir la fiche pédagogique. De mon côté, je suis prêt à répondre à toutes vos questions.








